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Peu importe si un eldorado existe...
12 avril 2009

........grillé !!!

Fotolia_2211401_XSJusque là, le Cameroun ça me faisait penser au tube des années 90, chanté par Yannick Noah…ouais…bon…mais…ce n’est pas que ça…c’est aussi le pays d’origine de cette nénette de mes rêves ou des mes cauchemars (selon), rencontrée par hasard dans la vraie vie sur le quai d’une gare par mon baroudeur des tropiques. Vue sous cet angle, ça frôle la science fiction, mais putain, c’est bien la réalité, elle existe vraiment. Une jeunette de 22 balais aux allures de fausse antillaise, que j’imagine vêtue d’un pantalon si serré qu’elle est obligée d’utiliser un tube de vaseline pour l’enfiler. Je suis pathétique normal je flippe.

Serai-je devenue avec l’âge parano ? Sauf, que je me connais bien, et je sais par expérience, que lorsque je commence à bloquer comme ça sur un truc, ce n’est jamais pour rien !

La preuve, il y a quelques jours de cela, bien décidée à prendre mon rôle de ménagère au sérieux, je fais un tour d’horizon des placards avant de partir faire les courses. J’ouvre celui du bar, et là je tombe sur un gros paquet de cacahuètes grillées. Jusque là, rien d’extraordinaire et même qu’il est rangé sur la bonne étagère. Sauf, que son conditionnement m’interpelle. C’est le genre d’emballage que l’on ne trouve pas au « framprix » du coin et pour cause il y est inscrit « Product of Cameroon ». C’est un produit distribué au Cameroun, même que son fabriquant à une usine quelque part à Yaoundé. Puis, il suffit de regarder leur tronche pour s’apercevoir qu’elles ne ressemblent pas du tout aux nôtres, j’en ai jamais vu des comme ça dans les rayons « gâteaux apéritifs ». Celles-ci elles ont un petit côté artisanal, brut de décoffrage, c’est le genre de cacahuète roulée sous les aisselles d’une pouffe en chaleur.

Bien entendu, ça doit bien se trouver quelque part dans un magasin spécialisé dans les produits d’importations exotiques, mais je ne sais pas pourquoi mais je doute que mon baroudeur des tropiques ai traversé tout Paris pour des cacahuètes. Alors, à moins que ce paquet soit arrivé par l’opération du Saint Esprit, je ne vois là qu’une hypothèse plausible c’est qu’il fût apporté par une personne qui a des relations étroites avec ce pays.

Je remets mes courses à plus tard, et je décide d’attendre son retour. J’essaye de garder mon calme, même si je bouillonne de l’intérieur et que j’hésite entre lui balancer 2 kg de cacahuètes en pleine face ou l’étrangler. Mais, avant ça, je veux écouter ce qu’il a me dire au sujet de leur provenance. Lorsqu’il débarque, je fais comme si de rien était et je prétexte une envie pressante de boire un petit Porto et grignoter quelques bretzels. C’est alors, que pour me servir, il ouvre ledit placard, celui où se trouve la pièce à conviction découverte quelques heures auparavant. Le plus naïvement du monde, je lui demande qu’est-ce gros paquet posé sur la dernière étagère ? Il me répond que ce sont des cacahuètes, jusque là nous sommes bien d’accord. Puis, voyant probablement que j’en attendais un peu plus, il rajoute qu’elles lui ont été offerte par Marie Chantal. Ah, oui mais qui est Marie Chantal, hein ? Mais, bien sur suis-je idiote, Marie Chantal c’est la Camerounaise du quai de la gare, Pardi ! Alors, comme ça de nos jours, les fleurs c’est hasbeen, désormais c’est « une inconnue dans le train vous offre des cacahuètes… »

Cette fille, pleine de délicatesse, a voulu lui faire plaisir. Sachant qu’il est friand de produits tropicaux, naturellement, elle s’est dit qu’il fallait qu’elle lui fasse goûter les cacahuètes de son pays. Mais, bien sur, la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu et le matin au réveil je suis le sosie de Naomie Campbell. C’est cela oui, à moi on veut me faire gober que derrière ce petit présent, il n’y avait aucune arrière pensée. Sauf, que je ne suis pas née de la dernière pluie, et que je sais parfaitement où tout ça peut mener. Ca commence comme ça, puis pour la remercier on l’invite un soir à prendre un verre et pour conclure on se retrouve dans un lit.

Certes, je vais peux être un peu vite en besogne, mais vaut mieux prévenir que guérir. Cette fille n’est pas juste sympa, non, pas là, ce qu’elle cherche s’est à nouée contact, et tous les moyens sont bons. Elle veut qu’il passe du simple statut de « gentil usager de la même ligne sncf » à celui de « petit copain-amant » et moi, dans tout ça qui suis-je ? hein ? « la ménagère de -35 ans cocue » ?

Je le mets en garde même si j’ai conscience que dans la vie on ne maîtrise pas ce genre de chose, que si ça doit arriver alors ça arrivera. Je lui fais comprendre que je n’aime pas la tournure que prend cette rencontre hasardeuse, que j’apprécierai que cette Marie Chantal et ses cacahuètes ne viennent plus polluer mon cœur.

Le message est passé, enfin il me semble…

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Commentaires
S
Ouuuèèèè... c'est sûr que la nana, je m'en méfierais, mais ça ne veux pas dire que ton baroudeur... juste faut être prudente...!
L
Je ne connais pas ta vie. Je ne connais pas ton baroudeur. Je ne te connais même pas toi.<br /> Tu as eu raison de dire les choses. C'est important qu'il sache que tu n'es pas tombée de la dernière pluie. Et puis ça a dû te faire du bien d'en parler.<br /> Quoi qu'il en soit... je crois que si j'avais été à ta place, calme et modérée comme je suis, il aurait pris 2 kg de cacahuètes dans la tronche !
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