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Peu importe si un eldorado existe...
6 mars 2009

Et si, la crise était apparue pour me sauver ?

Fotolia_659256_XSTout le monde ou presque à moins d'habiter dans un vieux bled paumé au fin fond de la Papouasie Nouvelle Guinée a écouter les médias nous relater la révolte de nos compatriotes Guadeloupéens. 7 semaines de grève, un LKP déchaîné, une économie en chute libre, des problèmes socio-culturelles et j'en passe. Dans un autre contexte, pour être honnête, je ne pense pas que j'y aurais prêté grande attention. Mais, depuis que mon baroudeur des tropiques a croiser ma route, tout ce qui touche de près ou de loin aux Antilles m'interpelle.

Mon baroudeur des tropiques, lui, c'est mon amoureux. Ça fait 14 mois que nous sommes "ensemble". Désormais, je peux me permettre de qualifier notre relation de "sérieuse", même si effectivement lorsque nous nous sommes rencontrés, cette possibilité s'avérait bien compromise. Déjà parce que je ne croyais plus en rien sauf à l'idée que je terminerai "vieille fille" dans le Périgord à gaver des oies mais aussi car il avait prit soin de m'avertir qu'il n'était ici que de "passage" dans le but de peaufiner son projet professionnel et qu'il aspirait qu'à une seule chose c'était de retourner au plus vite en Guadeloupe.

Cette île, il y avait déjà passé 15 ans de sa vie, mais, suite à une rupture sentimentale douloureuse, il avait décidé de s'y en aller, pour terminer par s'apercevoir que finalement l'endroit de la planète où il se sentait le mieux pour vivre, c'était bien là bas. C'est à l'âge de 19 ans, que son envie de "barouder" a commencer à le titiller sérieusement. Il se tire de chez ses parents avec 2000 Francs en poche, persuadé qu'il pourrait faire fortune en devenant chercheur de diamants. A son arrivée à Caracas, il n'y trouvera que des bars à putes, et un bolivar en pleine inflation. C'est alors, qu'il décide de poursuivre son périple ailleurs en traversant la Colombie, pour finir au Brésil à Belém dans un bateau de fret qui le déposera au port autonome de Pointe à Pitre. Sous le charme de la Caraïbe, il décide d'y tenter sa chance. D'opportunités en opportunités, à 22 ans, il monte sa première entreprise, roule en berline, s'installe dans une jolie maison dans les hauteurs de Gosier, et "oubli" les mois et mois de galère qu'il vient de traverser en dormant dans la rue sur des feuilles du journal "France-Antilles".

Je suis prévenue que notre "idylle" ne pourrait être que temporaire et qu'un beau matin si par hasard elle devait excéder plus de 48 heures, celle-ci s'achèverait sur un coup de fil où il m'annoncerait son retour sur sa "terre promise". Sauf, que j'étais loin de m'imaginer que mon cœur marcherai encore et que je tomberai folle amoureuse de ce monsieur de 14 ans mon aîné. La vie est une telle farce, que 14 mois plus tard, il est toujours là !. Chaque jour qui passe nous devenons de plus en plus complice, de plus en plus proche, de plus en plus aimant. J'ai chaque fois encore plus de "papillons" dans le ventre quand il me prend dans ses bras.

Bien que je sois friande de cocotiers, plage, lagon bleu canard, punch coco, hamac, moi, la franco-brésilienne, l'éternelle amoureuse des tropiques depuis que je suis en age de faire la différence entre un marronnier et un palmier, qui fait en sorte d'organiser sa vie depuis ces dix dernières années pour avoir le privilège de passer 2 mois au soleil près de ceux qui lui sont chers de l'autre côté de l'atlantique, étrangement, je ne m'imagine pas en train de faire mes valoches et dire "au revoir" à ma famille formidable et mes amis. Pourtant, quand je m'amuse à remplir les questionnaires à la con des revues de filles, je n'hésites jamais à cocher la case " par amour, je serais prête à suivre celui que j'aime à l'autre bout du monde". Mais, dans la vraie vie, ce n'est pas si simple que ça que d'assumer le résultat qui s'y découle " femme aventurière, dévorée par la passion, vous seriez prête à tout pour celui que vous aimez !". Prête à tout...Prête à tout..., oui je l'aime et oui bien sûr que je n'ai pas envie qu'il parte encore moins sans moi...évidemment, ça va de soi que je voudrais encore et encore pouvoir additionner des 14 mois + 14 mois + 14 mois + 14 mois...mais j'ai la trouille, BORDEL !

Oui, la trouille, la trouille de vivre ailleurs qu'ici même si tous les matins je peste contre le froid, les gens, les embouteillages...la trouille d'être loin de ma famille formidable même si à 32 ans il est temps que je coupe le cordon...

Bah, ouais, j'ai les pétoches, les chocottes, les miquettes...quoi...

Dès que le sujet est abordé, je pisse tellement dans mon froc, que je fais l'autruche, je fais comme si je n'avais pas entendu qu'il venait de me dire qu'il ne voyait pas l'heure de "rentrer chez lui", je me rétracte tel un escargot dans sa coquille et j'attends gentiment dans mon coin que le cyclone passe. Seule technique que j'ai trouvé, pour ne pas tomber dans une masturbation abusive de cerveau.

J'avais réussi à gratter quelques mois. Pas folle la guêpe. J'avais tout fait pour qu'il intègre cette formation, d'une part parce que j'étais convaincue qu'elle ne pouvait lui être que bénéfique, d'autre part l'échéance se voyait repousser à 7 mois, et 7 mois dans ces circonstances, et bien c'est toujours bon à prendre. D'ici 6 semaines, nous arriverons au bout. Et, là évidemment le signal d'alarme sera de nouveau réactivé. Avant d'envisager une réinstallation, il aurait aimé pouvoir décrocher un contrat de 6 mois, n'importe où dans le bassin méditerranéen afin de pouvoir acquérir une certaine expérience dans ce nouveau domaine d'activité avant de se lancer dans la création d'une société. Là, par contre, je reste sereine, car l'idée de le suivre quelques mois en sachant que ce n'est que ponctuel, à 2 ou 3 heures de vol de Paris, ne me fait absolument pas peur. Au contraire, je prendrai ça d'avantage pour des vacances prolongés. Mais, compte tenu du fait qu'il ne soit pas libre immédiatement, ce projet ne pourrai voir le jour que l'hiver prochain. Sauf que d'ici là, je crains qu'il pète les plombs et qu'il décide sur un coup de tête de prendre un billet d'avion.

C'est là donc que je me dis, mais après tout et si la crise pour moi était bénéfique ? Oui, car en Guadeloupe on ne peut pas dire que ça va fort et que c'est un endroit propice à l'expatriation. Pour être franche, plus j'entendais que la situation se dégradait, plus je m'en réjouissais, c'est certes carrément dégueulasse, mais, après tout peux être que cette crise qui désespère tant de monde, est-elle tout simplement apparue pour me sauver ?

Signe du destin ? bon, d'accord ce n'est pas parce que l'économie va mal, qu'il n'y a pas encore des fous pour croire que leur rêve peut devenir réalité, et puis HEUREUSEMENT dans un sens, car on se fait déjà assez chier comme ça...




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Commentaires
Z
François > Bienvenue chez moi...Evidemment, si je décidais de partir avec lui, je ferais en sorte d'exercer mon métier là bas (donc de travailler aussi), nous travaillons dans le même secteur, donc nos activités sont plus ou moins complémentaires...Sa reconversion n'est pas anodine si je puis dire...j'y suis un peu pour quelque chose puisque c'est "grâce" à moi qui l'a eu l'idée...Alors, oui dans l'absolue bien entendu fonder une famille enfin après ça par contre faut voir avec le temps...quant au loisirs, je pense que nous aurons aucunes difficultés à en trouver !
F
Vas chercher ce dont tu reves, mais ne le fais pas les yeux fermes. Mr Parfait a un projet a l'etranger, et toi quel sera ton projet la-bas? Un boulot? Fonder une famile? des amis? Des loisirs? Des associations? Si il n'y a rien de tout cela, reflechis a deux fois!
Z
Sourire---> Toi aussi sois la bienvenue ;-) et merci pour ta fidélité !
Z
Sdf---->Oui, effectivement Pointe à Pitre ce n'est pas aussi loin...enfin on verra...pour l'instant nous sommes là encore pour quelques temps !!!! <br /> <br /> Jean Claude---> Joyeux Anniversaire ! Beaucoup de bonheur pour toi et j'espère pouvoir t'offrir un jour une caipi au Brésil !<br /> <br /> Léna---> Contente de te voir aussi dans mon nouveau chez moi, tu te faisais si rare dans le précédent ;-) J'avais fini par croire que tu détestais Zia et ses aventures...
L
exister ailleurs pour mieux renaitre... contente de te retrouver dans ton nouveau chez toi... pour les questions, c'est normal, keep cool et vis ce que tu as à vivre !
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