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Peu importe si un eldorado existe...

27 novembre 2009

La vie est une farce...

La vie est une farce. Si, c’est moi qui vous le dis. Il s’en ai passé des trucs depuis que j’ai vidé mon porte monnaie dans la fontaine de Trévi. D’abord, il y a 6 mois, je me suis aperçue que plusieurs personnes que je croyais être mes amis, n’étaient pour certains que des opportunistes, me considérant entre autre comme un distributeur de billet d’avion bon marché, et d’autres n’étaient que des compagnons de foire, à l’époque où ils n’avaient pas encore trouvé chaussure à leur pied, et où le dimanche ils n’avaient rien d’autre à faire que de cuver leur cuite de la veille en regardant quelques épisodes de Dr House.

Le soir de mes 30 ans, ils étaient tous présents, tous absents le soir de mes 33. J’ai fais un tri.

Sinon, j’ai appris que le premier homme que j’ai aimé, celui qui était parti en guerre à Dublin, celui que j’ai attendu pendant 10 ans, celui que j’ai rêvé d’épouser en robe de princesse, et pour lequel j’ai tant pleuré allait devenir Papa dans 6 mois…Ça ne m’a rien fait. Ouais, je m’en doutais, j’étais persuadée que ce serait ELLE, l’heureuse élue, ELLE, c’est la Montpellerienne qui l'a rencontré en Irlande. C'est la même qui lui envoyait des textos toutes les 5 minutes lorsque nous étions à Fernando de Noronha. ELLE, je me souvient l’avoir détesté. Enfin, nous sommes sauvés ce n’est ni une réceptionniste brésilienne ni une hôtesse de l’air. J’ai présenté mes félicitations, et je suis passée à autre chose. Même pas mal. Non, je crois que je suis totalement guérie, alléluia, ça donne de l’espoir à tout ceux qui pensent être condamné à aimer un être pour l’éternité. Je ne l’aime plus, je l’aime bien. Au mois de mai, j’enverrais Sophie la Girafe en colissimo dans l’Ain. Au fait, si c’est un garçon, est-ce qu’il s’appellera Gabriel ?

Je suis toujours amoureuse de mon baroudeur des tropiques. Finalement, il ne s’est pas exilé sur son île adorée, il est encore parmi nous. Quoi que c’était moins une qu’il me quitte 'sans laisser d’adresse'. A notre retour du Portugal après 1 mois de vacances idyllique, le retour à la vie parisienne ne la pas réussi et il m’a fait une de ses crises existentielles, qui m’a mise en panique totale, au point de me demander si un matin il n’allait pas me faire le coup de « je vais chercher un paquet de clope » pour ne plus jamais revenir. J’ai fais pipi dans mon string.

Ça ne s’est pas produit. Mais, régulièrement il y pense, régulièrement il me dit qu’il est grand temps qu’il rentre chez lui. En février ça fera 3 ans qu’il est en métropole, il devait y rester seulement 6 mois, et début janvier ça fera 2 ans qu’il partage ma vie. Le temps file, ça me fait peur. J’y pense parfois, et puis je me rassure en me disant que non, je me fais des films, il ne partira pas comme ça…pas maintenant…Voilà, c’est ainsi que je me console de la crainte de devoir le laisser partir et devenir une femme, capable de faire ses bagages pour suivre l’homme qu’elle aime.

En attendant, je commence à penser à ce que je vais mettre dans mes valises. Oui, nous partons. Non pas au Brésil. Le Brésil, Mon Dieu, au mois d’août prochain, ça fera 2 ans que je n’ai pas revu ma famille formidable. Ça ne m’était jamais arrivé depuis 10 ans. Mais, désormais, je dois faire des choix, et mon choix c’est celui de partager un maximum de temps, de choses avec celui qui fait battre mon cœur.

A Noël, nous serons sur une plage de sable blanc sur la côte de Mombasa au Kenya, probablement en train de faire bronzette allongés sur un transat, et le dernier jour de cette si tumultueuse année 2009, nous serons quelque part au pied du Kilimandjaro.

On a cassé nos tirelires, on s’est fait plaisir, on a qu’une vie, et puis mon banquier je l’emmerde.

J’abandonne sans regret la dinde, le foie gras, le froid, et la tablée familiale des soirs de réveillon lugubre, je préfère la compagnie des hippopotames…

Je suis vaccinée pour 10 ans contre la fièvre jaune.

Je vie. C’est bon.

 

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2 juin 2009

Vol AF 447 GIG - CDG

ofJe ne compte même plus mes allers et retours entre Paris et Rio, tant ils sont nombreux...
Je traverse cet océan Atlantique depuis l'age de 2 ans...

Je suis bouleversée...

J'ai emprunté cette liaison de la compagnie aérienne Air France des dizaines de fois...

Ces histoires de "pot au noir", de foudre, de grêle...ouais, non j'y adhère pas...

Enfin...

Qu'ils reposent en paix, là où ils sont...

 

31 mai 2009

Changement d'air...

Fotolia_9541622_XSAaaaaaaaaarfff, l'Italie....Rome....la Toscane avec lui (surtout)...que du bonheur à l'état pur....c'était magique...

Après y a eu le Jura...le Jura, première fois de ma vie que je mettais les pieds dans cette région...première fois aussi que je me baignais dans un lac...c'est froid...y a de la vase...mais ça donne un avant goût des vacances à la mer qui vont suivre au mois d'août. 3 semaines de farniente au sud du Portugal en Algarve. J'abandonne (temporairement) les plages de Rio pour la première fois en 10 ans. Ça fait bizarre. Je ne verrai pas ma famille. Même mon Brésil tant aimé n'a pas gagné contre mon baroudeur des tropiques, inconcevable que je le laisse ici tout seul à Paris et que je me tire à 10 000 bornes. Non, je ne peux pas, je ne veux pas.
Alors, j'irais peux-être en décembre pour les fêtes avec lui, qui sait ?

J'ai peur du mois de septembre, j'aimerais que cet été qui arrive ne se termine jamais. J'ai peur de cette fin d'année 2009, peur qu'il parte loin de moi et que moi je n'ai pas trouvé le courage de tout larguer ici.

Je n'y pense pas enfin non c'est faux j'y pense presque tout le temps surtout quand il n'est pas avec moi.
Je vis en "autarcie" depuis presque 1 an, j'ai un peu délaissé mes ami(e)s, je m'en veux mais je ne sais pas pourquoi je n'ai pas grand chose à leur raconter. Leur raconter quoi ? que je suis amoureuse ? que lorsque je suis en train de prendre un verre avec eux ou me taper un tournedos Rossini, je ne pense qu'à une chose s'est me tirer le plus "politiquement correct" (quand même) pour aller le rejoindre sous la couette. Je n'appelle plus grand monde non plus, y'a qu'à voir mes factures détaillées de téléphone, y'a qu'un numéro qui revient 300 fois par jour, c'est le sien !

Je me fais rare, ou alors faut que j'en ai véritablement l'envie. C'est fini le temps où je sortais tous les soirs, et où je rentrais chez moi avec 15 grammes de vodka-fraise dans le sang. Non, maintenant, je bois du vin, je fais des économies de chauffage, et je claque mon fric en robe, escarpin, lingerie, french manucure et non plus en restau hype, en lounge bar, et en taxi G7 parce que je n'ai pas envie de cartonner quelqu'un et me tuer.

Et je vis avec l'angoisse perpétuelle que ça se termine...

J'ai fais deux vœux à la Fontaine de Trévi, celui de retourner un jour à Rome comme la tradition l'oblige et l'autre....euh...chut...je n'ai pas le droit de le dire....sinon, ça ne marchera pas !

Ah, et aussi un truc, je crois que j'ai envie d'avoir un bébé....ouais, pour de vrai, je crois que j'en veux un...mais pas avec n'importe qui...non...hein et en plus avec lui ! Pas chieuse la nana...non juste un peu...

Alors, si maintenant mon horloge biologique commence à faire des siennes....on n'est pas dans la merde...il ne manquait plus que ça....

17 avril 2009

En route pour la dolce vita ...

Fotolia_6261305_XSDes mois que j'attendais ce moment et que je le redoutais aussi. La peur au bide que mon baroudeur des tropiques une fois sa formation professionnelle terminée, décide de mettre les voiles. Tout compte fait, la vie nous laisse quelques mois de sursis...la situation économique aux Antilles est mauvaise et il est déjà bien trop tard pour qu'il prétende décrocher un contrat saisonnier pour cet été. Alors, ces projets sont reportés au mois de septembre prochain...Dans un sens, je suis soulagée, dans un autre je suis préoccupée car c'est juste reculer pour mieux sauter,ce jour-là arrivera bien tôt au tard...

Je n'en parle pas, je n'ai pas envie de remuer le couteau dans la plaie, et puis nous aurons bien le temps d'en discuter au moment opportun. J'imagine déjà le désastre que ce sera dans ma tête et mon cœur lorsque je devrais prendre la décision de le suivre ou de le laisser partir...Le laisser partir, pas possible, non je l'aime trop, je ne peux pas...alors le suivre...dans les deux cas, des larmes, des doutes il y en aura...

En attendant, lundi matin, nous prendrons l'avion, non pas pour nous exiler sous les tropiques, mais pour vivre d'amour et d'eau fraîche pendant 10 jours...10 jours à Rome, la ville éternelle, la dolce vita...Je suis une amoureuse de cette ville, la plus belle après Rio, tiens tiens cette année avec tout ça j'en ai même oublié mon Brésil, c'est que désormais je ne suis plus seule, alors je ne peux plus me tirer comme ça pendant 2 mois...non, hein, je ne peux pas...à la fin de l'année peux-être enfin on verra...

Allez, deux ou trois robes, quelques leggings, mes escarpins rouge, ma tunique turquoise, mes lunettes de soleil Gucci, mon gloss fétiche, mon sèche cheveux...euh...mon passeport, ma visa et en route pour la dolce vita...

Je vais jeter pleins de pièces dans la fontaine de Trévi...



12 avril 2009

........grillé !!!

Fotolia_2211401_XSJusque là, le Cameroun ça me faisait penser au tube des années 90, chanté par Yannick Noah…ouais…bon…mais…ce n’est pas que ça…c’est aussi le pays d’origine de cette nénette de mes rêves ou des mes cauchemars (selon), rencontrée par hasard dans la vraie vie sur le quai d’une gare par mon baroudeur des tropiques. Vue sous cet angle, ça frôle la science fiction, mais putain, c’est bien la réalité, elle existe vraiment. Une jeunette de 22 balais aux allures de fausse antillaise, que j’imagine vêtue d’un pantalon si serré qu’elle est obligée d’utiliser un tube de vaseline pour l’enfiler. Je suis pathétique normal je flippe.

Serai-je devenue avec l’âge parano ? Sauf, que je me connais bien, et je sais par expérience, que lorsque je commence à bloquer comme ça sur un truc, ce n’est jamais pour rien !

La preuve, il y a quelques jours de cela, bien décidée à prendre mon rôle de ménagère au sérieux, je fais un tour d’horizon des placards avant de partir faire les courses. J’ouvre celui du bar, et là je tombe sur un gros paquet de cacahuètes grillées. Jusque là, rien d’extraordinaire et même qu’il est rangé sur la bonne étagère. Sauf, que son conditionnement m’interpelle. C’est le genre d’emballage que l’on ne trouve pas au « framprix » du coin et pour cause il y est inscrit « Product of Cameroon ». C’est un produit distribué au Cameroun, même que son fabriquant à une usine quelque part à Yaoundé. Puis, il suffit de regarder leur tronche pour s’apercevoir qu’elles ne ressemblent pas du tout aux nôtres, j’en ai jamais vu des comme ça dans les rayons « gâteaux apéritifs ». Celles-ci elles ont un petit côté artisanal, brut de décoffrage, c’est le genre de cacahuète roulée sous les aisselles d’une pouffe en chaleur.

Bien entendu, ça doit bien se trouver quelque part dans un magasin spécialisé dans les produits d’importations exotiques, mais je ne sais pas pourquoi mais je doute que mon baroudeur des tropiques ai traversé tout Paris pour des cacahuètes. Alors, à moins que ce paquet soit arrivé par l’opération du Saint Esprit, je ne vois là qu’une hypothèse plausible c’est qu’il fût apporté par une personne qui a des relations étroites avec ce pays.

Je remets mes courses à plus tard, et je décide d’attendre son retour. J’essaye de garder mon calme, même si je bouillonne de l’intérieur et que j’hésite entre lui balancer 2 kg de cacahuètes en pleine face ou l’étrangler. Mais, avant ça, je veux écouter ce qu’il a me dire au sujet de leur provenance. Lorsqu’il débarque, je fais comme si de rien était et je prétexte une envie pressante de boire un petit Porto et grignoter quelques bretzels. C’est alors, que pour me servir, il ouvre ledit placard, celui où se trouve la pièce à conviction découverte quelques heures auparavant. Le plus naïvement du monde, je lui demande qu’est-ce gros paquet posé sur la dernière étagère ? Il me répond que ce sont des cacahuètes, jusque là nous sommes bien d’accord. Puis, voyant probablement que j’en attendais un peu plus, il rajoute qu’elles lui ont été offerte par Marie Chantal. Ah, oui mais qui est Marie Chantal, hein ? Mais, bien sur suis-je idiote, Marie Chantal c’est la Camerounaise du quai de la gare, Pardi ! Alors, comme ça de nos jours, les fleurs c’est hasbeen, désormais c’est « une inconnue dans le train vous offre des cacahuètes… »

Cette fille, pleine de délicatesse, a voulu lui faire plaisir. Sachant qu’il est friand de produits tropicaux, naturellement, elle s’est dit qu’il fallait qu’elle lui fasse goûter les cacahuètes de son pays. Mais, bien sur, la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu et le matin au réveil je suis le sosie de Naomie Campbell. C’est cela oui, à moi on veut me faire gober que derrière ce petit présent, il n’y avait aucune arrière pensée. Sauf, que je ne suis pas née de la dernière pluie, et que je sais parfaitement où tout ça peut mener. Ca commence comme ça, puis pour la remercier on l’invite un soir à prendre un verre et pour conclure on se retrouve dans un lit.

Certes, je vais peux être un peu vite en besogne, mais vaut mieux prévenir que guérir. Cette fille n’est pas juste sympa, non, pas là, ce qu’elle cherche s’est à nouée contact, et tous les moyens sont bons. Elle veut qu’il passe du simple statut de « gentil usager de la même ligne sncf » à celui de « petit copain-amant » et moi, dans tout ça qui suis-je ? hein ? « la ménagère de -35 ans cocue » ?

Je le mets en garde même si j’ai conscience que dans la vie on ne maîtrise pas ce genre de chose, que si ça doit arriver alors ça arrivera. Je lui fais comprendre que je n’aime pas la tournure que prend cette rencontre hasardeuse, que j’apprécierai que cette Marie Chantal et ses cacahuètes ne viennent plus polluer mon cœur.

Le message est passé, enfin il me semble…

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24 mars 2009

Rêve prémonitoire ?

Fotolia_11029840_XSJeudi dernier, je me fais sortir du lit à coup de sonnerie et vibration, c'est mon baroudeur des tropiques. Il est adorable, il m'appelle pour savoir si j'ai passé une bonne nuit. Les yeux encore plein de sommeil, les cheveux en bataille et la voix rauque des matins où la veille j'ai fumé comme une porcasse, j'essaye de me faire passer pour la femme hyper active qui est debout aux aurores, mais je ne suis pas crédible, il sait pertinemment que ce n'est pas le genre de la maison. J'écourte. J'ai envie de faire pipi, j'ai un putain de mal de tête, je rappellerai après le café.

Les réveils aux sonneries de portable c'est trop violent, ça me perturbe. Je me sens bizarre, ouais, y a un truc qui ne tourne pas rond chez moi. J'ai comme l'impression d'avoir chialer toutes les larmes de mon corps pendant 8 heures, un peu la même sensation, que les lendemains matins douloureux après s'être fait larguer comme une vieille merde, sans explication, par un type qu'on aime. Pourtant, la veille, rien de tout ça ne s'est passé, même que je n'ai que carburé à l'Evian et au Coca.

Je me prépare un café, je me pose sur mon canapé, et là je me remémore mon rêve. J'étais en train de rêver, oui, et même que si je me concentre, je m'en souviens. L'image d'une fille m'apparaît, oui une jeune fille à la peau noire et aux cheveux tressés avec des rajouts. Il y a des chiffres 2 partout, elle a 22 ans, c'est ça oui 22 ans, et elle est ivoirienne ou camerounaise, soit l'un soit l'autre, c'est une certitude. Elle porte un débardeur rouge, un pantalon taille basse avec un string ficelle en dentelle qui dépasse, des chaussures compensées et même qu'elle tient un IPOD blanc dans la main. Son style fait penser à celui d'une collégienne en pleine crise d'adolescence. Le genre de nénétte standardisée que l'on croise à la sortie des établissements scolaire. Curieux, c'est que je ne connais personne autour de moi qui lui ressemble, non franchement je n'ai pas ça dans mon rayon. Mais dans mon rêve qui vire au cauchemar, c'est le moins qu'on puisse dire, cette nénétte est la "maîtresse" de mon baroudeur des tropiques. Je le sais, car je les surprends. J'ai le nez collé sur la porte fenêtre de sa maison, et j'assiste à leurs ébats amoureux. Whouaaa, anéantie par cette vision, je me tire en courant.

Quelle horreur !

Heureusement, ce n'est pas la réalité, ce n'est qu'un vilain cauchemar comme me dit une copine lorsque je lui raconte tout ça.

Quelques jours plus tard, je me retrouve chez mon baroudeur des tropiques, nous recevons quelques amis à dîner notamment la copine à qui j'ai confié les restes de ma nuit agitée. Nous prenons l'apéritif, quand nous venons à parler de la difficulté à faire des rencontres de nos jours, surtout lorsqu'on habite une grande ville comme Paris. Effectivement, disons, que vu le nombre croissant de célibataire et le succès des sites de rencontres, affirmer l'inverse ne serait que foutaise.

C'est alors, que mon baroudeur des tropiques nous livrent ces impressions de nouvel usager des transports en commun. A chaque fois, qu'il empreinte le RER, il est toujours aussi surpris de voir à quel point personne ne fait attention à personne. Tout le monde ou presque fait la gueule, à le nez dans son journal ou les oreilles occupées par les Walkmans nouvelle génération. C'est vrai, que ce n'est pas très gai, voir même assez tristus. Disons, que ce n'est pas très motivant. Puis, il nous raconte que ce qui est assez rigolo c'est qu'en plus souvent ils se fadent les mêmes tronches tous les jours, et que finalement il n'y a pas vraiment de renouveau. D'ailleurs, il nous dit qu'il a remarqué la présence d'une même petite gonzesse plusieurs fois sur le quai de la gare où il prend son train, et parfois ils voyagent dans le même wagon. Persuadé, qu'elle était originaire des Antilles, un soir, il s'est lancé et l'a frasé en Créole. Parler cette langue lui manque tellement, que toutes les occasions sont bonnes. Sauf, qu'il s'est trompé, et que la nénétte en question n'a rien entravé à ce qui lui racontait. Et, non, hein, elle n'a jamais foutu les lattes en Guadeloupe ou en Martinique, elle habite à 500 m de son domicile, elle a 22 ans et elle est camerounaise. Loupé !.

Je lâche mon kir sur la table. Je reste sans voix. Mais, comment ça une camerounaise de 22 ans ? Bah, oui quoi ce n'est pas une Antillaise, mais une Camerounaise, ça arrive. Ma copine qui a entendu la même chose que moi, me fixe avec des yeux ronds comme des billes. Je regarde mon baroudeur des tropiques comme si il était un extraterrestre venu d'ailleurs. Il ne comprend pas ma réaction, et ira même à me demander si je me sens bien. Ouais, bah, pas trop. Je me réfugie dans la cuisine, j'ai besoin de rassembler mes idées, là ça ne va plus du tout. Ma copine me rejoint, et elle me demande si j'étais au courant ? mais au courant de quoi ? bien sur que non, je découvre tout comme elle, je n'avais jamais entendu parler de cette nénétte avant ce soir enfin tout du moins dans la vraie vie. Elle ne comprend plus rien, mais, peu importe y a rien à comprendre moi même, je suis perdue.

Coïncidence, oui nous en déduirons que c'est une pure coïncidence, oui voilà un hasard quoi.

Malgré tout, j'ai dû mal à assumer la fin de cette soirée "normalement". Je ne cesse de me repasser en boucle les images de mon rêve dans la tête.

Bien entendu, il est hors de question que j'en parle à mon baroudeur des tropiques, non ce n'est pas possible, il va croire que je suis une jalouse, psychopathe, menteuse et désaxée. Non, chut, je me tais.

Mais, bordel, quand même je jure que je ne savais rien de toute cette histoire ! Je jure que je n'ai rien inventé, je jure que je ne me suis jamais doutée de quoi que ce soit, et puis doutée de quoi ? Qu'un soir en rentrant il a parlé à une Camerounaise de 22 ans dans un RER en pensant qu'elle était Antillaise ? Ça n'a pas de sens...voyons...

Sauf que, et si les rêves prémonitoires existaient ? Ça arrive parfois pour de vrai ou pas ?

Non, parce que dans mon rêve/cauchemar, ils baisaient comme des salauds, je dis ça juste comme ça, hein !

12 mars 2009

20 ans après ...

Fotolia_465027_XSA force d'être harceler d'invitation, j'ai fini par accepter de rejoindre ce gigantesque réseau social, qui actuellement fait fureur : "Facebook". Pourtant, je suis un peu réfractaire à ce type de support, l'idée de savoir que presque n'importe qui peut accéder à une base d'information personnelle me concernant, me déplait. C'est un peu trop intrusif à mon goût, si je n'avais pas eu la possibilité de limiter l'accès à mon profil à seulement mes amis, mon côté parano aurait fait que je n'y aurais jamais adhérer. Même si je ne suis pas débile, et que je sais pertinemment que quoi qu'on en dise, quoi qu'on en fasse, à moins de se priver totalement de vie sociale et de ne plus participer à aucuns événements, je ne suis pas à l'abri de voir un de ses quatre, une photo de ma tronche publiée chez quelqu'un alors que j'aurais aimé que celle-ci demeure à usage privé.

Je connaissais "Orkut" un réseau social appartenant à "Google" qui sans réelle explication a eu un franc succès auprès de la population brésilienne. Alors qu'à l'initial il était destiné au monde entier. Contrairement à "Facebook", on ne peut s'y inscrire seulement si on est parrainé, sauf qu'ensuite une fois le cap franchi c'est la fête du slip la plus totale, aucune protection des données, tout le monde peut visiter les pages de tout le monde et ce sans devenir l'ami de l'ami de l'ami. En un simple clic, on peut atterrir chez son voisin, son employeur, la maîtresse de son époux si bien entendu, ils font partis eux aussi de cette grande famille orkutienne. Nombre cas de divorces, de séparations, de licenciement ont été répertoriés suite à l'utilisation abusive de ce réseau. A tel point, qu'Orkut est devenu une référence en matière de commérage chez les brésiliens, dès qu'ils veulent savoir un truc ils s'y connectent ! C'est pourquoi à mon sens ce genre de joujou virtuel est à consommer avec modération sinon très vite il peut devenir source d'ennui.

Il y a quelques semaines de cela, je reçois une alerte sur ma boîte mail, j'ai un nouveau message sur "facebook", c'est alors que je découvre une petite fille de 7 ans avec des tresses à la Laura Ingalls, vêtue d'une robe grise et d'un gilet rouge. Mais, c'est moi ! Je suis entourée d'une vingtaine de camarades dans une salle de classe. Je reconnais cette photo et les autres, elles doivent traîner quelque part chez ma mère. Une ancienne camarade que je n'ai pas revue pour le coup depuis à peu près 20 ans, a retrouvé presque tous les élèves de la photo. Même que notre instit, un "post-soixante-huitard", qui fût notre enseignant pendant deux années en classe de CM1 et CM2 est là lui aussi. Incroyable, mais vrai, en l'espace de quelques secondes je me retrouve dans une cour de récréation à jouer à l'élastique, des bleus sur les genoux et des images panini dans la poche. Nous échangeons les quelques banalités d'usage : "Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?", "T'habites toujours dans le quartier ?", "T'es mariée ?", "T'as des enfants ?".

Puis, à sa demande je rejoins le groupe qu'elle vient de créer. Là, j'y croise tous les autres, et nous passerons quelques heures à nous remémorer notre séjour en classe de nature en Champsaur, le répertoire de Bobby Lapointe que nous chantait en boucle notre instit, et les parties de "chat couleur". C'est rigolo. Pour tout avouer, leur mémoire est bien plus intacte que la mienne. D'ailleurs, je suis impressionnée par celle de l'instit, il se souvient de tous les noms, et même qu'il a plus d'une anecdote à raconter sur chacun d'entre nous ! Je suis épatée !

Globalement, ils ont tous une bonne situation professionnelle, exception faite pour deux ou trois d'entres eux. A côté de leur parcours, je fais même un peu tâche avec mon Master Tourisme. Soit dit en passant, peu importe, je m'en branle, pour moi "réussir sa vie" n'est pas le synonyme de gagner beaucoup d'argent et avoir fait l'école des mines. Très vite, du reste, je me rends compte qu'une fois les souvenirs épuisés, je n'ai plus grand chose à leur raconter. Comment renouer contact avec des gens que l'on n'a pas revu depuis 20 piges ?

Ce que je redoutais arriva, l'initiatrice, celle à qui ça a pété au casque un soir de scanner ces quelques clichés d'antan pour les publier sur ce bordel, décide d'organiser samedi prochain une soirée "retrouvailles entre camarades d'école" ou "anciens combattants" ou "alcooliques anonymes" (selon) dans un restau du quartier où tout a commencé. Bon d'accord, j'arrête mes moqueries, ce n'est pas drôle quoi que : "Bonjour, je m'appelle (toujours) Zia, j'ai 32 ans (comme vous), j'habite à Paris, je fabrique du rêve, le travail est selon moi une malédiction, je ne suis pas mariée, je n'ai pas de mioches, mais je suis raide dingue amoureuse d'un baroudeur des tropiques qui me fait grimper au rideau, je fume, je bois, je dépense tout ce que je gagne, je suis propriétaire de rien du tout, la politique et la religion je chie dedans, je me gratte le cul 2 mois par an au Brésil, je ne joue plus à l'élastique mais à d'autres jeux, je n'ai plus de bleus sur les genoux (les oreillers ça existe !) mais des cernes, plus d'images panini dans les fouilles mais un paquet de clopes. " Ouais, bon, pourquoi pas ?.

Effectivement, je ne suis pas très emballée, j'aurais peux être préféré m'arrêter là, refermer cette parenthèse, et ne pas prendre le risque de gâcher les souvenirs innocents que j'avais gardé d'eux. Quoi, que c'est un peu "trasch", je ne devrais peux être pas l'avouer, mais le tout premier souvenir qui m'est revenu à l'esprit en échangeant mes premiers mots avec l'initiatrice, ce fût l'image d'une gamine aux allures de garçon manqué coiffée à la Mireille Mathieu en version plus courte, qui un jour dans les douches des filles en classe de nature déposait sa culotte dans le panier de linge sale, elle était revenue brutalement sur ces pas pour la retourner car elle s'était aperçue que celle-ci était toute souillée de pipi-caca. Et,oui,promis, juré, craché au ciel, que c'est vrai !

Enfin, j'ai fini par confirmer ma présence, je serais là, je ne sais pas si j'ai bien fais ou pas, si je vais me faire chier ou pas, mais j'ai dis oui. Au pire, ce ne sera que quelques heures de torture entre un post-soixante-huitard, son épouse, une visiteuse médicale, une responsable marketing, un journaliste, un kiné, un toubib, un véto, et j'en passe. Dans le meilleur des cas, une soirée sympa, un bon dîner, et qui sait même de nouvelles amitiés...



6 mars 2009

Et si, la crise était apparue pour me sauver ?

Fotolia_659256_XSTout le monde ou presque à moins d'habiter dans un vieux bled paumé au fin fond de la Papouasie Nouvelle Guinée a écouter les médias nous relater la révolte de nos compatriotes Guadeloupéens. 7 semaines de grève, un LKP déchaîné, une économie en chute libre, des problèmes socio-culturelles et j'en passe. Dans un autre contexte, pour être honnête, je ne pense pas que j'y aurais prêté grande attention. Mais, depuis que mon baroudeur des tropiques a croiser ma route, tout ce qui touche de près ou de loin aux Antilles m'interpelle.

Mon baroudeur des tropiques, lui, c'est mon amoureux. Ça fait 14 mois que nous sommes "ensemble". Désormais, je peux me permettre de qualifier notre relation de "sérieuse", même si effectivement lorsque nous nous sommes rencontrés, cette possibilité s'avérait bien compromise. Déjà parce que je ne croyais plus en rien sauf à l'idée que je terminerai "vieille fille" dans le Périgord à gaver des oies mais aussi car il avait prit soin de m'avertir qu'il n'était ici que de "passage" dans le but de peaufiner son projet professionnel et qu'il aspirait qu'à une seule chose c'était de retourner au plus vite en Guadeloupe.

Cette île, il y avait déjà passé 15 ans de sa vie, mais, suite à une rupture sentimentale douloureuse, il avait décidé de s'y en aller, pour terminer par s'apercevoir que finalement l'endroit de la planète où il se sentait le mieux pour vivre, c'était bien là bas. C'est à l'âge de 19 ans, que son envie de "barouder" a commencer à le titiller sérieusement. Il se tire de chez ses parents avec 2000 Francs en poche, persuadé qu'il pourrait faire fortune en devenant chercheur de diamants. A son arrivée à Caracas, il n'y trouvera que des bars à putes, et un bolivar en pleine inflation. C'est alors, qu'il décide de poursuivre son périple ailleurs en traversant la Colombie, pour finir au Brésil à Belém dans un bateau de fret qui le déposera au port autonome de Pointe à Pitre. Sous le charme de la Caraïbe, il décide d'y tenter sa chance. D'opportunités en opportunités, à 22 ans, il monte sa première entreprise, roule en berline, s'installe dans une jolie maison dans les hauteurs de Gosier, et "oubli" les mois et mois de galère qu'il vient de traverser en dormant dans la rue sur des feuilles du journal "France-Antilles".

Je suis prévenue que notre "idylle" ne pourrait être que temporaire et qu'un beau matin si par hasard elle devait excéder plus de 48 heures, celle-ci s'achèverait sur un coup de fil où il m'annoncerait son retour sur sa "terre promise". Sauf, que j'étais loin de m'imaginer que mon cœur marcherai encore et que je tomberai folle amoureuse de ce monsieur de 14 ans mon aîné. La vie est une telle farce, que 14 mois plus tard, il est toujours là !. Chaque jour qui passe nous devenons de plus en plus complice, de plus en plus proche, de plus en plus aimant. J'ai chaque fois encore plus de "papillons" dans le ventre quand il me prend dans ses bras.

Bien que je sois friande de cocotiers, plage, lagon bleu canard, punch coco, hamac, moi, la franco-brésilienne, l'éternelle amoureuse des tropiques depuis que je suis en age de faire la différence entre un marronnier et un palmier, qui fait en sorte d'organiser sa vie depuis ces dix dernières années pour avoir le privilège de passer 2 mois au soleil près de ceux qui lui sont chers de l'autre côté de l'atlantique, étrangement, je ne m'imagine pas en train de faire mes valoches et dire "au revoir" à ma famille formidable et mes amis. Pourtant, quand je m'amuse à remplir les questionnaires à la con des revues de filles, je n'hésites jamais à cocher la case " par amour, je serais prête à suivre celui que j'aime à l'autre bout du monde". Mais, dans la vraie vie, ce n'est pas si simple que ça que d'assumer le résultat qui s'y découle " femme aventurière, dévorée par la passion, vous seriez prête à tout pour celui que vous aimez !". Prête à tout...Prête à tout..., oui je l'aime et oui bien sûr que je n'ai pas envie qu'il parte encore moins sans moi...évidemment, ça va de soi que je voudrais encore et encore pouvoir additionner des 14 mois + 14 mois + 14 mois + 14 mois...mais j'ai la trouille, BORDEL !

Oui, la trouille, la trouille de vivre ailleurs qu'ici même si tous les matins je peste contre le froid, les gens, les embouteillages...la trouille d'être loin de ma famille formidable même si à 32 ans il est temps que je coupe le cordon...

Bah, ouais, j'ai les pétoches, les chocottes, les miquettes...quoi...

Dès que le sujet est abordé, je pisse tellement dans mon froc, que je fais l'autruche, je fais comme si je n'avais pas entendu qu'il venait de me dire qu'il ne voyait pas l'heure de "rentrer chez lui", je me rétracte tel un escargot dans sa coquille et j'attends gentiment dans mon coin que le cyclone passe. Seule technique que j'ai trouvé, pour ne pas tomber dans une masturbation abusive de cerveau.

J'avais réussi à gratter quelques mois. Pas folle la guêpe. J'avais tout fait pour qu'il intègre cette formation, d'une part parce que j'étais convaincue qu'elle ne pouvait lui être que bénéfique, d'autre part l'échéance se voyait repousser à 7 mois, et 7 mois dans ces circonstances, et bien c'est toujours bon à prendre. D'ici 6 semaines, nous arriverons au bout. Et, là évidemment le signal d'alarme sera de nouveau réactivé. Avant d'envisager une réinstallation, il aurait aimé pouvoir décrocher un contrat de 6 mois, n'importe où dans le bassin méditerranéen afin de pouvoir acquérir une certaine expérience dans ce nouveau domaine d'activité avant de se lancer dans la création d'une société. Là, par contre, je reste sereine, car l'idée de le suivre quelques mois en sachant que ce n'est que ponctuel, à 2 ou 3 heures de vol de Paris, ne me fait absolument pas peur. Au contraire, je prendrai ça d'avantage pour des vacances prolongés. Mais, compte tenu du fait qu'il ne soit pas libre immédiatement, ce projet ne pourrai voir le jour que l'hiver prochain. Sauf que d'ici là, je crains qu'il pète les plombs et qu'il décide sur un coup de tête de prendre un billet d'avion.

C'est là donc que je me dis, mais après tout et si la crise pour moi était bénéfique ? Oui, car en Guadeloupe on ne peut pas dire que ça va fort et que c'est un endroit propice à l'expatriation. Pour être franche, plus j'entendais que la situation se dégradait, plus je m'en réjouissais, c'est certes carrément dégueulasse, mais, après tout peux être que cette crise qui désespère tant de monde, est-elle tout simplement apparue pour me sauver ?

Signe du destin ? bon, d'accord ce n'est pas parce que l'économie va mal, qu'il n'y a pas encore des fous pour croire que leur rêve peut devenir réalité, et puis HEUREUSEMENT dans un sens, car on se fait déjà assez chier comme ça...




5 mars 2009

Je me suis refaite une virginité !!!

Fotolia_8194737_SbisSi, si c'est vrai ! pourquoi je mentirais ? Bon, d'accord elle n'est que virtuelle...mais qu'est-ce que c'est bon ! C'est à la limite du jouissif que de pouvoir revenir comme ça dans un endroit tout neuf, d'avoir réussi à ranger tout bien comme il faut 3 ans d'archives sans aucun regret, et abandonner à jamais l'idée de rechercher un pseudo eldorado qui avait été soit disant perdu quelque part...mais, avec du recul, avait-il vraiment exister ?

Peu importe, j'ai tiré un trait sur tout ça, c'est fini, c'est du passé on n'en parle plus.


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