La vie est une farce...
La vie
est une farce. Si, c’est moi qui vous le dis. Il s’en ai passé des trucs depuis
que j’ai vidé mon porte monnaie dans la fontaine de Trévi. D’abord, il y a 6 mois,
je me suis aperçue que plusieurs personnes que je croyais être mes amis, n’étaient
pour certains que des opportunistes, me considérant entre autre comme un distributeur de billet d’avion bon marché, et d’autres n’étaient que des compagnons de
foire, à l’époque où ils n’avaient pas encore trouvé chaussure à leur pied, et
où le dimanche ils n’avaient rien d’autre à faire que de cuver leur cuite de la
veille en regardant quelques épisodes de Dr House.
Le soir
de mes 30 ans, ils étaient tous présents, tous absents le soir de mes 33. J’ai
fais un tri.
Sinon, j’ai
appris que le premier homme que j’ai aimé, celui qui était parti en guerre à
Dublin, celui que j’ai attendu pendant 10 ans, celui que j’ai rêvé d’épouser en
robe de princesse, et pour lequel j’ai tant pleuré allait devenir Papa dans 6
mois…Ça ne m’a rien fait. Ouais, je m’en doutais, j’étais persuadée que ce serait
ELLE, l’heureuse élue, ELLE, c’est la Montpellerienne qui l'a rencontré en Irlande. C'est la même qui lui envoyait des textos toutes les 5 minutes lorsque nous étions à
Fernando de Noronha. ELLE, je me souvient l’avoir détesté. Enfin, nous sommes
sauvés ce n’est ni une réceptionniste brésilienne ni une hôtesse de l’air. J’ai
présenté mes félicitations, et je suis passée à autre chose. Même pas mal. Non,
je crois que je suis totalement guérie, alléluia, ça donne de l’espoir à tout
ceux qui pensent être condamné à aimer un être pour l’éternité. Je ne l’aime
plus, je l’aime bien. Au mois de mai, j’enverrais Sophie la Girafe en colissimo
dans l’Ain. Au fait, si c’est un garçon, est-ce qu’il s’appellera Gabriel ?
Je suis
toujours amoureuse de mon baroudeur des tropiques. Finalement, il ne s’est pas
exilé sur son île adorée, il est encore parmi nous. Quoi que c’était moins une
qu’il me quitte 'sans laisser d’adresse'. A notre retour du Portugal
après 1 mois de vacances idyllique, le retour à la vie parisienne ne la pas
réussi et il m’a fait une de ses crises existentielles, qui m’a mise en panique
totale, au point de me demander si un matin il n’allait pas me faire le coup de
« je vais chercher un paquet de clope » pour ne plus jamais revenir.
J’ai fais pipi dans mon string.
Ça ne s’est
pas produit. Mais, régulièrement il y pense, régulièrement il me dit qu’il est
grand temps qu’il rentre chez lui. En février ça fera 3 ans qu’il est en métropole,
il devait y rester seulement 6 mois, et début janvier ça fera 2 ans qu’il
partage ma vie. Le temps file, ça me fait peur. J’y pense parfois, et puis je
me rassure en me disant que non, je me fais des films, il ne partira pas comme
ça…pas maintenant…Voilà, c’est ainsi que je me console de la crainte de devoir
le laisser partir et devenir une femme, capable de faire ses bagages pour
suivre l’homme qu’elle aime.
En
attendant, je commence à penser à ce que je vais mettre dans mes valises. Oui,
nous partons. Non pas au Brésil. Le Brésil, Mon Dieu, au mois d’août prochain,
ça fera 2 ans que je n’ai pas revu ma famille formidable. Ça ne m’était jamais arrivé
depuis 10 ans. Mais, désormais, je dois faire des choix, et mon choix c’est
celui de partager un maximum de temps, de choses avec celui qui fait battre mon
cœur.
A Noël, nous
serons sur une plage de sable blanc sur la côte de Mombasa au Kenya,
probablement en train de faire bronzette allongés sur un transat, et le dernier
jour de cette si tumultueuse année 2009, nous serons quelque part au pied du
Kilimandjaro.
On a
cassé nos tirelires, on s’est fait plaisir, on a qu’une vie, et puis mon
banquier je l’emmerde.
J’abandonne
sans regret la dinde, le foie gras, le froid, et la tablée familiale des soirs
de réveillon lugubre, je préfère la compagnie des hippopotames…
Je suis
vaccinée pour 10 ans contre la fièvre jaune.
Je vie. C’est
bon.